César Manrique
Cesar Manrique
En 1983, en escale 2 jours sur l’île de Lanzarote aux îles Canaries,
je suis impressionné par la qualité de l’architecture des villages.
Pas de maison dépassant un étage, murs blancs avec des habillages en pierre de lave,
éléments contrastant avec ce que l’on peut voir dans le sud des îles principales de l’archipel
et sur la cote méditerranéenne de l’Espagne, où les “étagères” à touristes ravagent les paysages.
J’entends alors parler de César Manrique.
Née en 1919 à Arrecife, la capitale de Lanzarote, il termine ses études à l’Académie de Beaux-Arts de Madrid où il réside de 1945 à 1964.
Dans les années 50 il se lance dans l’Art non figuratif après un séjour de quelques mois à Paris.
Après avoir parcouru différents pays du monde, Il s’établit à New York en 1964.
Ce parcours lui donne accès aux mouvements avant-gardistes, lui apportant une culture visuelle fondamentale pour son parcours créatif ultérieur.
En 1966 Manrique retourne à Lanzarote pour s’y installer définitivement.
Lanzarote amorce à cette époque son développement touristique aussi Manrique promeut un modèle d’intervention sur le territoire marqué du sceau de la durabilité, visant à préserver le patrimoine naturel et culturel insulaire.
En 1974, il publie le livre-catalogue: Lanzarote, arquitectura inédita, dans lequel il rassemble les différentes typologies et les éléments architecturaux vernaculaire, dans le but de contribuer à la protection de l’architecture locale.
Son action sera déterminante pour obtenir en 1993 que Lanzarote soit déclarée réserve de la Biosphère par l’UNESCO.
Par ailleurs, il ouvre son travail créatif à d’autres manifestations artistiques : Art-Nature.
Il part de cette définition pour défendre dans son œuvre le concept d’art total, dans lequel la peinture, la sculpture, les peintures murales et les architectures s’intègrent dans des espaces choisis de la nature au caractère desquels elles s’adaptent à travers l’intervention de l’artiste.
On trouve des exemples singuliers de ce “paysagisme”
à la Jameo del Agua,
au mirador del Rio
à sa maison de Tahiche
au jardin de cactus
mais aussi dans d’autres îles de l’archipel et en Espagne où il intervient.
César Manrique décède en 1992 d’un accident de voiture.
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