la Baja California

Basse Californie ! 

Prononcez ce nom et tout de suite cela évoque la côte Ouest des Etats Unis, 
San Francisco, Los Angeles, San Diégo.

Tout Faux ! 
Il faut en effet dire : La Baja California, et là peut-être que cette espèce d’anomalie géographique se dessinera vaguement dans votre esprit. Imaginez une presqu’île de 1300 km du nord au sud, large tout au plus de 150, coincée entre l’océan Pacifique et le golf de Californie, plus connu sous son ancien nom de mer de Cortez, qui la sépare de la mère patrie, le Mexique.


C’est une zone de montagne, désertique, où il tombe moins de 250 millimètres d’eau par an et généralement sous forme de violents orages qui peuvent provoquer la crue brutale de quelques petits cours d’eau, habituellement traversés à gué et vous immobiliser 2 ou 3 jours. En contrepartie cela provoque une incroyable floraison, là ou il n’y avait que quelques touffes d’herbe desséchées.


Vue de satellite, cette terre se distingue avec une netteté étonnante, exempte de nuages; cela veut dire du soleil, et une température moyenne en été de 50°.La majeure partie de cette terre est un désert.
La traversée de Tijuana (30 km de San Diégo) à La Paz à son extrémité sud, se fait via la péninsulare, une des rares routes goudronnées qu’empruntent des centaines de Trucks, magnifiques camions remarquablement entretenus par leurs chauffeurs pour qui ils représentent tout à la fois, un gagne-pain, une maison, voir même une femme tant ils en prennent un soin extrême.
Deux ou trois autres routes quittent la Péninsulare pour gagner les bords de mer, 
mais la majorité des autres accès sont de simples chemins de sable sur de la roche.

Cactus-cardères, Cirios, épineux acérés en tout genre et roches, constituent la grande partie des paysages traversés. 
Vous vous imaginerez sans mal ce à quoi peut ressembler le sol lunaire.


Certains déserts dans le monde sont inaccessibles, d’autres n’attirent personne, car il n’y a rien à y exploiter, d’autres enfin sont protégés et deviennent des parcs naturels nationaux, mais la Baja California a attiré beaucoup d’aventuriers en quête d’or, qui pendant 4 siècles ont essayé de la domestiquer.
Peine perdue, elle reste pratiquement identique à ce qu’elle devait-être il y a plusieurs milliers d’années. 
Ce combat est visible un peu partout par les débris abandonnés là. Bâtiments de terre en ruine, murs en briques rongés par le vent , mines d’or abandonnées, machines rouillées. 
Pourtant l’or ne manque pas en fait, et il se voit très distinctement, en fines paillettes mélangées au sable. Il semble toutefois difficile d’envisager une quelconque rentabilité de son exploitation rendue par ailleurs extrêmement pénible du fait des conditions climatiques.

Alors me direz-vous, qu’aller faire dans ce coin?

Difficile à dire, et pourtant, c’est l’endroit au monde qui m’a le plus fasciné.

C’est beau, sauvagement beau et en même temps un univers silencieux , 
parfois troublé par le grondement d’un camion dans le lointain, qui approche, passe et s’éloigne, laissant à nouveau la parole au silence.
Ce sont peut-être les nuits qui apportent le plus de sonorités : 
Fous de Bassan au pieds bleus qui, au crépuscule, plongent par centaines sur leurs proies,
donnant l’illusion d’un tir de mitrailleuse, Le hurlement des coyotes, les pics de Gila qui martèlent obstinément les troncs de cactus, un hululement de chouette…

De temps en temps, au milieu de cette immensité aride, vous remarquerez une vache famélique tentant de trouver une ombre hypothétique sous une touffe de cactées… ou une misérable bicoque portant un panonceau “Coca Cola” ! 
Ce n’est pas un mirage, vous pourrez y trouver une boisson fraîche et vous sustenter d’un délicieux “Burritos”.

La mer de Cortez abrite une faune extraordinairement vivante, aussi serez-vous obligés de partager votre coin de plage avec quelques dizaines de pélicans sacrément envahissants,
ou de contempler des lions de mer, dans leur activité favorite, la sieste.


Baja California pratique

Voilà, je pourrais aussi parler des baleines venues mettre bas dans les eaux du Pacifique, 
en particulier autour de l’île Guadalupe, ou bien faire une édition spéciale en 500 pages, mais je préfère vous inviter à y aller, de préférence fin de notre hiver, en y consacrant au moins 3 semaines.

Un bon point de départ, c’est San Diégo aux USA. 
Mais attention, peu d’agences acceptent de vous louer une voiture. pour cette contrée. 
Allez faire un tour chez Ladki, s’ils existent toujours, sinon à la frontière à Tijuana(20 Km),
mais attention à bien lire les contrats d’assurances. 
En Baja, il y a une nationale goudronnée allant du nord au sud. 
Quelques rares autres routes existent, le reste, c’est de la piste fréquentable pour peu qu’il n’y ait pas un violent orage…
L’idéal est le 4/4 fermé possédant la clim ! 
 50° en été, c’est un minimum !


Pour le stop, armez-vous de patience et de plus avec ce mode de déplacement, vous ne pourrez pas explorer grand-chose.
Il y a sans trop de difficultés des possibilités de trouver des resorts, de pouvoir se doucher et obtenir un couchage.
Il est néanmoins indispensable d’emporter une petite tente ou une simple toile imperméable pour la nuit et la pluie, car les endroits les plus fabuleux sont totalement isolés, en particulier les bords de la mer.

Pour les plus fortunés, il existe des hôtelleries avec clim et piscine, dans les villes, mais surtout dans des oasis sympas.
C’est bien agréable de temps en temps de se plonger dans le confort…
Pas de problèmes, suivez votre guide habituel, le Routard ou Lonely Planet.


Jean-Christophe Arbonne
nous fait découvrir un Livre-Carnet de voyage où la photographie prédomine largement, 
avec en fin d’ouvrage un cahier “Infos pratiques pour bien préparer son voyage et son itinéraire.
Cet ouvrage a nécessité à l’auteur un parcours de 3800 km sur 60 jours avec plus de 4000 photos réalisées.

En vente dans toutes les librairies, Fnac, Virgin, 
Flammarion, Privat, Amazon.com, Alapage.com..

..

Je vous invite à visiter le blog personnel de l’auteur du livre: http://www.basse-californie.org

Sans oublier :

LA BASSE CALIFORNIE
Editions TIME-LIFE / Amsterdam par W.W. JOHNSON, photographies de J. MAISEL

Mais attention, après, c’est impossible de résister !

La majeure partie des photos de ce carnet de voyage et de la vidéo ci-dessous m’ont été fournies par Jean-Christophe Arbonne, mes photos m’ayant été volées dans le coffre de notre voiture de location, à New York, au retour de la Baja.

Je vous invite à faire ce voyage en restant près de votre clim

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