Mahon – Le week-end de compétition

Samedi 27 octobre.

De bonne heure tout le monde se retrouve au Club nautique pour le briefing et les derniers préparatifs.

Surprise les Zodiacs introuvables ces jours derniers sont tous là, mais tous les moteurs hors-bord n’ont pas la même cylindrée ; Hors quand on sait que chaque zone représente sept à huit miles de long et que le capitaine doit déposer chaque membre de son équipe là où il le souhaite, les surveiller, les déplacer, revenir chercher de l’essence, changer de matériel, etc., la rapidité de l’embarcation est un atout.
Sacrés espagnols, terriblement sympathiques, mais un brin tricheurs quand même.

La surveillance de la zone est assurée par les bateaux de la Cruz Roja D’El Mar, en liaison VHF avec les officiels de la compétition installés où donc ? À bord de Maya pardi, c’est confortable !
Nous mouillons sous la Isla de Colom près de Es Crau.

Je sympathise avec Juan Cabrera, le Président du Club organisateur. Il deviendra Maire de Villacarlos quelques années plus tard.
Ce sera le début d’une amitié qui dure toujours.
L’ambiance est détendue et nous passons une partie de la journée à faire la fête.
Sans arrêt une embarcation amène des provisions de bouche.
L’espagnol sait prendre le temps de vivre.
Il aime les plats cuisinés, le fastfood n’est pas son truc. Il ne déteste pas non plus le pastis et est heureux de vous faire apprécier la qualité des vins catalans.
Alors…
Nous rentrons vers 16 h.30 pour la pesée.
Cocorico.
À l’issue de la première journée, deux Français sont en tête et la plus grosse prise est le fait de Michel : un Mérou de 85 kg.
Le champion du monde en titre, un Catalan, est assez attardé.

Dimanche 28

C’est le même scénario, mais sur la côte sud.
C’est pour moi l’occasion de découvrir une cala magnifique, Alcaufar, entièrement masquée de l’extérieur ; elle abrite un petit village accroché à la roche, superbe.

C’est un village de pêcheur et une trentaine de petites embarcations y sont mouillées.
L’eau est d’une grande pureté, le temps splendide et l’ambiance toujours aussi joyeuse.
Cachés dans cet endroit, nous ne sommes en contact avec la compétition que par la VHF ou par le ballet incessant des zodiacs.
Côté intendance, la journée d’hier nous avait seulement apportés quelques amuses gueule comparée à celle d’aujourd’hui. Les menus sont pantagruéliques et devinez ce que le chef nous propose ?
Du poisson, figurez-vous ; celui péché la veille, enfin une partie, car si mes souvenirs sont bons, la majorité des prises est remise à des organisations humanitaires, déduction faite de la part indispensable pour soutenir le moral des membres du Jury dont la charge est lourde, lourde, surtout après quelques agapes !
Nous rentrons à la voile dans le port de Villacarlos
Voiles affalées au quart de poil, Maya glisse doucement sur son erre, et accoste en beauté sous l’œil des caméras de télévision et les vivats de la foule en délire.
Enfin, c’est un peu confus dans mon esprit qui était peut-être le seul à délirer.
Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas.
Les résultats sacrent le champion du monde Catalan. Il a aujourd’hui fait une pêche quasi miraculeuse, pas seulement en quantité, mais aussi en qualité.
Il a remonté quelques belles pièces, assez rares, aux yeux bleus… Sacrés Espagnols.
Consolation les Français sont second, quatrième et septième et occupent la 1ère place au classement par équipe.
Discours, remise des “grigris”, il y en a pour à peu près tout le monde tant il y a de catégories retenues pour la distribution, et nous filons à l’hôtel Hamilton, magnifique établissement perché sur la falaise dominant l’entrée de la baie ou un repas ridiculement copieux nous est servi.
Je dis bien ridicule quand je repense à tout ce qui a fini dans les poubelles et à toutes les indigestions qu’il a fallu soigner.
Habitué à une vie simple et frugale sur Maya j’ai du mal à supporter le gâchis.
La soirée se poursuit, par une projection d’une vidéo réalisée durant ce deux journées et une virée dans une très belle discothèque de Mahon.
Nous rentrons à l’hôtel à 3 h. du matin. L’équipe de France a son avion à 8 heures.

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